iGEM - ULaval

La biologie synthétique est une science où la biologie et l’ingénierie se combinent.

En modifiant les gènes présents dans une cellule, il est possible de la transformer en une infinité d’outils tel un biosenseur ou une usine pour la production d’une molécule d’intérêt.

iGEM est une compétition de biologie synthétique transdisciplinaire organisée par le Massachusetts Institute of Technology à Boston et à laquelle participent des équipes issues de plusieurs centaines d’universités dans le monde.

  • Pour la première année, le projet AdrenaYeast a été présenté au Jamboree de 2018. L'équipe a pu performer lors de cette édition et ramener une médaille de Bronze. Plus récemment, le BVE a reconnu l'implication de ces étudiants en leur octroyant le prix du "Meilleur Projet Scientifique" lors du Gala de la Vie Étudiante.
  • La deuxième édition à iGEM, l’équipe a développé le projet  Air Detector for Nucleic Acids (ADN) qu’ils ont présenté au Jamboree de 2019. Ce projet a été très apprécié par les juges et ils ont remporté la médaille d’Or et le prix Best new application project. Ils ont aussi été nominés pour le prix Best Model. L’équipe est aussi lauréate du GalaBVE dans la catégorie Projet Scientifique et finaliste de FORCES Avenir dans la catégorie Sciences et Applications technologiques.
  • Pour le compétition de 2020 et 2021, l’équipe travaille sur le projet a Solution Against maple Polymers (aSAP). Pour la première partie du projet, au Jamboree de 2020, l’équipe a remporté la médaille d’Or. Nous poursuivons ce projet pour l’année 2021.

Projet A Solution Against maple Polymers

Projet A Solution Against maple Polymers

La sirop d'érable a une importance culturelle et économique au Canada. Le Québec est l'épicentre de la production acéricole, représentant 67,2% de la production mondiale. Pour produire du sirop d'érable, la sève provenant des érables est récoltée et dirigée vers des filtres d'osmose inverse pour concentrer le taux de sucre en retirant l'eau. Finalement, la sève est concentrée à nouveau par évaporation jusqu'à obtenir la concentration finale en sucre, soit 66 grammes de sucre par 100 grammes de sirop. Ce processus permet d'obtenir le sirop d'érable de qualité qui est un symbole pour le Québec et le Canada entier.

Cependant, plusieurs phénomènes, autant chimiques que biologiques, liés à la production du sirop d'érable peuvent diminuer sa qualité. Nous avons eu des conversations avec des experts pour identifier les solutions potentielles à ces problèmes pour finalement se concentrer sur le sirop d'érable filant. Ce dernier est un sirop de très haute viscosité, n'est pas vendable et endommage la ligne de production de sirop d'érable engendrant des pertes économiques, notamment pour les petits producteurs. Le sirop filant est caractérisé par la présence de dextranes et possiblement d'autres polysaccharides qui sont produits par des microorganismes contaminants présents dans la sève d'érable.

Le projet aSAP, créé par l'équipe iGEM ULaval en 2020 et 2021, vise à développer un traitement enzymatique dégradant les dextranes pour transformer le sirop filant en un produit commercialisable. Étant donné que le sirop d'érable est conservé à des températures légèrement en dessous de la température de la pièce, nous avons envisagé d'utiliser une enzyme, la dextranase, provenant d'un microorganisme psychrophile (adapté au froid). En 2020, nous avons validé notre enzyme candidate in silico, planifié les expériences en laboratoire pour la caractériser et l'optimiser et développer notre implémentation dans le monde acéricole.

https://2020.igem.org/Team:ULaval

Projet AdrenaYeast

Projet AdrenaYeast

De nombreux Canadiens et Canadiennes possèdent une seringue d’adrénaline en cas d’allergie alimentaire grave. L’adrénaline injectée leur donne le temps de se rendre à l’hôpital lors de chocs anaphylactiques. L’adrénaline est une molécule très utile sur le plan médical qui est classée comme médicament essentiel selon l’OMS. Malheureusement, le prix de l’adrénaline ne cesse d’augmenter et les pharmacies canadiennes prévoient une pénurie prochaine.

Historiquement, l’adrénaline était obtenue par purification du sérum d’animaux stressés, ou par extraction de la glande surrénale. Il y a quelques années, la synthèse chimique de l’adrénaline fut mise au point à l’échelle industrielle. Toutefois, cette synthèse nécessite des catalyseurs de métaux lourds (polluants), ainsi que des substances toxiques et régulées telle la méthylamine. De plus, lors de la production chimique, les problèmes d’énantiomères (molécules miroirs à celles recherchées) sont omniprésents. Ces énantiomères sont toxiques.

Ici, nous proposons une méthode qui pourrait permettre la production d’adrénaline, ainsi que de ses intermédiaires, qui sont également des molécules d’intérêt biomédical (dopamine et noradrénaline), en évitant plusieurs problématiques inhérentes à la synthèse chimique. Ce système permettrait d’obtenir 100% du bon énantiomère avec des déchets moins polluants. Dans le futur, nos travaux serviront de preuve de concept pour des développements futurs de cette technologie.

http://2018.igem.org/Team:ULaval

Projet Air Detector for Nucleic Acids

Projet Air Detector for Nucleic Acids

Les épidémies sont difficiles à prévoir puisqu’on doit souvent attendre l’apparition de symptômes chez des individus et avoir recours à des méthodes nécessitant le travail en laboratoire, du personnel formé, de l’argent et du temps. Il est donc fréquemment trop tard pour anticiper l’épidémie après la détection du virus. C’est pourquoi l’élaboration d’un système de détection d'agents pathogènes plus rapide s’impose afin de caractériser plus facilement la cause des symptômes.

A.D.N. (pour Air Detector for Nucleic Acids) vise à améliorer le contrôle de la qualité de l’air dans des environnements où le contrôle des agents pathogènes est essentiel, tels que les hôpitaux et les maisons de retraite. Le produit final souhaité est un dispositif tout-en-un et facile à utiliser pour collecter et détecter les agents pathogènes viraux humains dans l'air. En utilisant des outils de biologie synthétique, appelés riborégulateur (toehold riboswitches), nous pouvons identifier des séquences génétiques montrant la présence d’organismes pathogènes, tels que le poxvirus (varicelle), le norovirus (gastro-entérite) et le virus de la rougeole. Notre projet comprend la conception in silico de ces outils, les preuves de concept expérimentales et le dispositif qui en résulte. Nous voulons établir la preuve de concept qu’il est possible de développer un système de détection dépendant du matériel génétique de l'agent pathogène présent dans l’air. Celui-ci sera facile à utiliser, nécessitera un minimum de formation et d’équipement et pourra servir sur le terrain.

En utilisant ces résultats, nous produirons des outils informatiques et expérimentaux disponibles à la communauté qui serviront à des fins de recherche dans le domaine de la biologie synthétique. En outre, cela contribuera à approfondir les connaissances sur la transmission virale aérienne et à la mise en œuvre de procédures de transmission de contrôle de la qualité de l'air, évitant ainsi ces infections nosocomiales potentiellement mortelles.

https://2019.igem.org/Team:ULaval

Membres de iGEM - ULaval

  • Anthony Traversy
  • Benjamin Ouellet
  • Béatrice Frenette
  • Catherine Gravel
  • Emilie Alexander
  • Éloïse Dumas
  • Éloïse Lagüe
  • Étienne Boucher
  • Florence Côté
  • Joanna Mbuya
  • Juliette Lanseigne Moreau
  • Louis-Jacques Ruel
  • Marianne Côté
  • Mathieu Potvin
  • Mireille Bherer
  • Olivier Lavoie
  • Pascale Lemieux
  • Zacharie Morneau

 

Mentor : 

  • Angel Cisneros
 

Pour plus d’information :

igem@bcm.ulaval.ca

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